Ses écrits, affirme volontiers Valère Novarina, se sont fait tout seuls.Ont jailli de sa plume ou plutôt du plus profond de son être sans qu'il le décide. Il se situe, se disant, dans la lignée des écrivains surréalistes qui dans ce qu'ils appelaient les cadavres exquis laissaient les mots qui leur venaient à l'esprit s'emboiter à leur guise. La différence, de taille, est que l'oeuvre de Novarina est celle d'un homme féru de théologie. La connaissance de l'Ancien et du Nouveau testament imprègne le flot d'éructations, de paroles inventées, d'allitérations qui sortent de la bouche de Marc-Henri Lamande.
Vêtus d'un vêtement noir qui lui colle à la peau et ressemble à un habit de plongée et le visage couvert de blanc à la manière d'un Pierrot, ce fabuleux comédien balance ou chante un texte qui comprend monologues et dialogues. On a du mal à saisir comment il arrive à mémoriser une telle quantité de tronçons de phrases et de listes de noms. Entouré d'une violoncelliste et d'un spécialiste du numérique assis à un pupitre, l'acteur est littéralement emporté par la spirale de termes qui disent la solitude, l'angoisse, les transports de l'âme. Les amateurs d'expériences artistiques audacieuses ne peuvent qu'être sensibles à l'amplitude poétique de ce spectacle aussi modeste que gracieux.
Jusqu'au 18 novembre Lucernaire tel 01 45 44 57 34
jeudi 1 novembre 2012
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