samedi 20 décembre 2008
mea culpa
lundi 15 décembre 2008
cinéma : Mascarades de Lyes Salem
Mounir rêve pour sa frangine d'un parti plus prestigieux et annonce sur la place centrale du village lors d'une nuit où il a bu plus que de raison qu'un riche étranger à jeté son dévolu sur sa gracieuse parente. C'est évidement pure invention que la jeune fille, qui confond ses rêves et la réalité, va confirmer. Du coup Mounir jusque là méprisé par une raclure mieux nantie que lui va faire figure de héros et être l'objet de toutes les attentions et en particulier de celles du richard corrompu jusqu'à l'os. Ce qui n'est pas pour déplaire au frimeur qui sommeille en lui.
Lyes Salem, qui se sent à l'évidence proche de ce petit monde, a un sens du trait qui fait songer à la férocité mêlée de tendresse avec laquelle les maîtres de la comédie italienne (Risi, Comencini, Scolla....) décrivaient dans les années 70 les préjugés, petitesses et accès de vanités de leurs compatriotes. On songe également à Goldoni qui avait le chic pour décrire en les raillant des petites communautés d'individus.
Lyes Salem a réalisé avec Mascarades un premier long métrage qui, pétri d'humanité et d'effronterie, défie toute classification.
jeudi 11 décembre 2008
John Gabriel Borkman
mardi 9 décembre 2008
L'illusion comique
mercredi 3 décembre 2008
Ordet
samedi 29 novembre 2008
les surprises,de,la cartoucherie de Vincennes
samedi 22 novembre 2008
l'ancien et le récent
dimanche 16 novembre 2008
Mettre en scène
lundi 10 novembre 2008
Conversation avec Jean-Yves et Eric Ruf
samedi 8 novembre 2008
Shakespeare l'indépasable
samedi 1 novembre 2008
mercredi 29 octobre 2008
La Lettre et Madame de Sade
Le premier, plus stylisé, réunit un casting rutilant où l'on retrouve notamment Marilu Marini, Hélène Alexandridis et Anne Sée. Il se déroule dans la demeure de madame de Montreuil belle-mère du dit divin marquis alors que celui-ci est emprisonné tant pour ses convictions que pour ses actes. Vêtues de sorte de robe à panier qui leur donne au début des allures de marionnettes l'épouse du détenu et sa mère tiennent toutes deux des discours étincelants d'habileté. Les paroles provocantes ou faussement apaisantes des femmes de leur entourage aiguisent leur verve batailleuse. Fine manoeuvrière, madame de Montreuil tente de piéger sa fille dont elle connaît les frasques pour avoir envoyé un homme à sa solde assister en catimini aux nuits d'orgie auxquelles sa fille a participées. Mais celle-ci tient un discours désinhibé au cours duquel elle explique que c'est l'amour qu'elle voue à son mari, travaillé par une libido exigeante et pour lequel la violence est au coeur de la nature de l'homme, qui l'a portée à ses extrémités.
Le climat fantastique de la pièce la rapproche de Maurice Maeterlinck. Mais alors que l'écrivain belge use d'un langage résolument lyrique, celui de Pierre Yves Chapalain est ordinaire et par à coup veiné de poésie. Faisant preuve d'une grande sureté dans dans la direction de ses interprètes, il réussit à assortir sa tragédie du terroir d'une touche d'humour. Le spectacle est en effet peuplé de personnages haut en couleur tel le médecin qui gagné par l'atmosphère ténébreuse de la maison se met soudain à hurler à plein poumons ou la soeur du paysan attirée comme un aimant par ceux que la mort menace. Son mari, lui, n'arrête de dire des âneries, ce qu'il sait pertinemment mais ne peut s'empêcher de faire.
Ces deux spectacles qui révèlent de façon si différente le caractère abyssal de nos ténèbres méritent, on l'a compris d'être découvertes.
La lettre se donne jusqu'au 9 novembre au théâtre de la Tempête à la cartoucherie de Vincennes tandis que Madame de Sade se donne au théatre de Beauvais les 13 et 14 nov, à l'Espace Jacques Prévert Aulnays- sous- bois le 17 nov ; à la Comédie de Reims les 25 et et 27 et à l'ABC Scène Nationale de Bar-le- duc le 2. En décembre il sera présenté à La Rochelle, à Dieppe, à Meylan et à Gridignan.
lundi 27 octobre 2008
présentation
Y a t’il une vie après celle de critique de théâtre, métier que j’ai exercé un paquet d’années à Télérama. Je suis convaincu que oui avec cette liberté et cette insolence accrue que permet le blog.
A mes yeux le théâtre autorise, comme toute art qui se pratiqué sur le fil, d’observer tout ensemble les spécificités de notre époque et d’imaginer un avenir indéchiffrable. Mon but premier est de défendre des spectacles qui scintillent d’instants magiques et de suivre des démarches de créateurs qui nous entraînent dans une nuit qui est autant la leur que la nôtre. Ce qui ne signifie évidemment pas que seront exclus les représentations où seule la fantaisie gouverne. `
Ce blog ne rendra pas seulement compte des heures où je me suis senti en résonance profonde mais aussi de celles qui donnent des hauts le cœur car elles reflètent une époque de vide abyssal de la pensée. Des entretiens avec des metteurs en scène, acteurs, auteurs, scénographes dont les efforts provoquent l’ivresse d’une véritable découverte seront également au programme. Tant de belles intentions peuvent causer bien des déceptions.
En attendant, comme dit l’autre, vogue la galère.
Il va sans dire que tous les commentaires, même les moins aimables, seront les bienvenus.