mercredi 1 avril 2009

La grande magie d'Eduardo De Filippo

Eduardo De Filippo (1900 - 1984 ) emprunte le chemin frayé jadis par Goldoni. Il appartient, en effet, à une tradition populaire où des personnages truculents mènent la danse. Mais De Filippo, du moins dans la dernière partie de son oeuvre, quitte fréquemment la farce de ses débuts pour tendre au tragique. Il est, de plus, en osmose avec la ville de Naples. 
Cette pièce qui fut reçue avec tiédeur à sa création en 1948 mais que Giogio Strehler monta avec succès au Picolo Téâtro de Milan en 1984 puis à l'Odéon-Théâtre de l'Europe en en 1987, commence dans une station balnéaire où un maître en bizarrerie qui a évidement plus d'un tour dans son sac s'emploie à distraire les estivants. Une jeune femme excédée par  la jalousie de son mari accepte de participer à un tour de l'illusionniste pour disparaître et rejoindre son amant. 
Mais le  malheureux époux, qui s'accroche à cet amour qui est une cause perdue, cherche éperdument à la retrouver.  Le magicien, lui, prétend ne jamais l'avoir vue. Inconssolable,  sa victime refuse longtemps toute nourriture. Quand quatre ans plus tard sa femme réapparaît, il refuse de la reconnaître.
La pièce est menée tambour battant par Hervé Pierre (l'illusioniste) et Denis Podalydès (le mari abusif puis abusé). Mais la Comédie- Française est une troupe où les talents se bousculent. Dans des rôles annexes, Claude Mathieu, Alain Lenglet et leurs partenaires qui jouent souvent plusieurs rôles déploient le meilleur de leur talent. Les débuts au Français de l'anglais Dan Jemmet sont décidément délectables
En alternance jusqu'au 19 juillet Comédie -Française 
  
       

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