Le docteur Petypon ramène chez lui après une nuit de beuverie une belle de nuit surnommée la Môme Crevette. A son réveil il a la stupéfaction de la trouver chez lui. L'affaire se corse quand surgit un tonton à héritage venu d'Afrique afin de marier sa filleule. Le pétulant sexagénaire prend la Môme, qu'il trouve visiblement à son goût, pour l'épouse de son neveu. Celui-ci le laisse dans l'erreur. Suivront d'innombrables quiproquos auxquelles seront mêlées la véritable madame Petytpont, une bigotte ,qui croit dur comme fer aux apparitions surnaturelles, et Mongicourt, un ami du couple que le peu courageux docteur fait passer aux yeux de son vieux parent pour le mari de sa femme.
Si les personnages sont plutôt pathétiques, les situations sont, elles carrément bidonnantes. Comme dans Occupe toi d'Amélie c'est l'arrivée inopinée d'un oncle qui interprète mal les événements qui se déroulent sous ses yeux qui met la société d'hypocrites a laquelle il rend visite au bord de la déflagration. Le seul personnage qui a la tête sur les épaules est la Môme Crevettes qui fait croire à ces dames de la meilleure société provinciale que ses tics langagiers et ses manières de filles faciles sont du dernier chic parisien. Quel bonheur que de la voir chanter sous l'oeil ravi d'une assistance on ne peut plus bégueule une complainte salace (composée par Colette Renard...)
C'est pur délice que de voir des jeux si bien accordé que ceux de NorahKrief (la Môme), Nicolas Bouchaud (qui compose un monsieur Petypont au jeu très physique), Nadia Vonderheyden (une madame Petypont que beaucoup s'accordent à trouver mûre pour la cabanon) et Stephen Butel (l'ami traité par dessus la jambe). Tous ses acteurs sont, il est vrai, de vieux complices de Jean-François Sivadier qui, question atmosphère surchauffée, en connaît un rayon.
Jusqu'au 30 avril Théâtre National de Bretagne-Rennes
Du 20 mai au 25 juin Théâtre de l'Odéon
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