Respectant les déformations de mots utilisées à son endroit par l'écrivain et usant d'un accent qui, dit-elle était celui de ses grands parents et qu'elle retrouve chez quelques vieux amis qu'elle a en Charente où elle vit et tient une sorte de café -théâtre, Anne Danais interprète avec une savoureuse finesse cette femme au franc parler. Son monologue, elle l'égrène de chansons populaires ou oubliées des années trente.
L'amusement que suscite ses propos désordonnés sur les membres de sa famille, sur les maux qui l'accablent ou sur les autres personnes au service de sa tant aimée Ariane va décroître lorsque celle-ci rencontre le grand amour de sa vie. Se sentant mise sur la touche par celle dont elle se considérait comme une seconde mère et qui lui rendait bien son affection, la pauvre Mariette, comme elle s'appelle elle-même, commence à maugréer. Puis trouvant le climat de la maison où s'est installé le nouveau couple de plus en plus asphyxiant, finira par faire ses bagages. C'est plaisir que de voir une si truculente comédienne défendre un texte aussi drôle et poignant.
Jusqu'au 19 avril Du mercredi au samedi Théâtre de la Vieille Grille Ensuite à Avignon durant toute la durée du festival
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