dimanche 2 février 2020

L'heure bleue de David Clavel

Le début du spectacle est prometteur. Rendue fébrile par l'arrivée d'un membre de la famille qui a déserté la maison depuis 20 ans, Emmanuelle Devos déverse des mots sans queue ni tête. Avec l'arrivée du fils prodigue, de sa femme et de leur nourrisson la pièce se transforme en une de ces tragédies familiale si fréquentes dans le jeune théâtre français de ces dernières années. L'imbroglio est, on le découvre petit à petit, de taille. Les secrets s'avèrent même carrément putrides.Dans la chambre du haut se meurt le patriarche. Celui-ci est joué par Denis Martin remarquable en malade que les sourires apaisants et les petits soins prodigués par les siens mettent en fureur. Les autres comédiens sont au diapason, en particulier Anne Suarez, qui tient depuis sa jeunesse la maison sur ses épaules et qui, lorsqu'elle apprend ce qui lui a toujours été caché, est prise de boisson et d'une vivifiante colère. Dommage que la pièce croule sous les dialogues pourtant bien tournés. Réduite d'un quart de sa durée, elle nous harponnerait davantage. Jusqu'au 8 février Cent Quatre Paris tél 01 53 35 50 00

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