Dans "L"Homme qui" d'après l'ouvrage du neurologue Olivier Sachs "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau" Peter Brook se passionnait déjà pour le cerveau humain, cette machine dont les rouages nous sont inconnus. Dans ce nouveau spectacle il se place face à des personnes dont les images et la mémoire leur font vivre des expériences sans équivalents.
Ainsi une jeune femme, secrétaire dans un bureau qui jamais ne prend de note. Mais retient toutes les remarques et demandes qui lui ont été faites, Ce qui stupéfie ses employeurs qui l'envoient chez d'éminents scientifiques qui, après lui avoir fait passer une série de test et de scanners, constatent qu'elle possède des aptitudes hors normes. La jugeant trop douée pour l'emploi qu'elle occupe ses patrons la virent. Force lui est de demander aux savants qui l'ont auscultée de lui trouver un emploi. Lequel sera dans un cabaret où elle jouera les assistantes d'un magicien. Fonction qui ne la satisfait pas.
Apôtre du dépouillement, Peter Brook a monté un spectacle joué par trois comédiens et deux musiciens . Si les lumières sont chiches et les numéros de cabaret guère enchanteurs, les examens auxquels sont soumis la femme hypermnésique sont, eux, ahurissants. D'autant que la comédienne Kathryn Hunter est douée d'une présence qui laisse pantois.
En marchant, comme ils aiment le faire, dans l'inconnu de notre condition, Peter Brook et Marie- Hélène Estienne portent, une fois encore, l'exigence artistique a des hauteurs vertigineuses.
Jusqu'au 31 mai Théâtre des Bouffes du Nord tel 01 46 07 34 50
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