Serge Gainsbourg était un drôle d'outil. Né, comme il le disait, sous une bonne étoile .... jaune, il avait l'humour de ceux qui ne se font pas d'illusions. Mis en scène par Camille Grandville, Philippe Duquesne, qui fut autrefois de la mémorable aventure des Deschiens, interprète des fragments du répertoire du chanteur poète. De fait il glisse constamment d'un refrain parfois séditieux à des harangues exaltées.
Accompagné de trois jazzman d'une fichue force (Joël Bouquet, Patrice Soler et Guillaume Arbonville) et de deux comédiennes chanteuse (Célia Catalifo et Adeline Walter) qui campent avec un aplomb confondant les partenaires parfois célèbres, comme BrigitteBardot ou Jane Birkin, de l'homme à la tête de chou, Phillipe Duquesne fait briller d'un nouvel éclat des chansons qu'on pourrait pour la plupart fredonner avec lui. Dans sa jeunesse Gainsbourg avait ce que ses camarades de classe appelaient "un physique naze"Il s'en arrangea si bien qu'il fut plus tard, considéré comme un homme d'un glamour irrésistible. Son ironie carnassière, son art de faire la nique aux convenances devaient y être pour beaucoup.
Gainsbarre, comme il a fini par se faire appeler, a cassé sa pipe en 1991 à l'âge de 63 ans. Le faire revivre dans un spectacle musical d'une joyeuse tenue - dans lequel est intégré un numéro du tonnerre de Yolande Moreau - donne un peu de peps à cette fin d'une année peu jouasse.
Jusqu'au 19 janvier Le Montfort théâtre tel 01 56 08 33 88
samedi 22 décembre 2012
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