On a pris l'habitude de découvrir des pièces de théâtre ponctuées de morceaux musicaux souvent joués en live. Il semble s'agir dans ce spectacle écrit en anglais (avec surtitres français!) et mis en scène par Marc Lainé au contraire d'un concert émaillé de quelques moments où trois comédiens jouent des personnages qui se retrouvent dans une chambre d'hôtel. Chacune de leur scène semble être une variation de la précédente Une femme se partage entre un éventuel amant et un mari nourri de soupçons. Chacun d'entre eux a des mots chargés de dynamite et bute à tout à trac un des deux autres que le coup de feu laisse immanquablement indemne.
Si l'on devine dans cette fiction théâtrale à l'esthétique résolument design le goût prononcé du maître d'oeuvre pour le cinéma le spectateur tombe, lui, surtout sous le charme étincelant du groupe musical et surtout sous celle de Moriarty qui a non seulement une voix qui nous entraîne dans un tourbillon de sensualité mais semble par le chant possédée. Le fait qu'elle soit nippée comme une gamine ne peut qu'ajouter au trouble qu'elle suscite.
La collaboration du dessinateur de BD Philippe Dupuy qui projette des images mentales - notamment celle d'un chien d'une longueur démesurée qui peut être imaginé comme un loup - inspirée autant par le drame qui se joue entre les trois protagonistes que par l'envoutante offrande musicale contribue, elle aussi largement à ferrer le public.
Jusqu'au 7 octobre Théâtre de la Bastille tel 01 43 57 42 14
vendredi 14 septembre 2012
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