vendredi 19 octobre 2018
Je parle à un homme qui ne tient pas en place de Jacques Gamblin et Thomas Coville
Jacques Gamblin met en scène et joue ses propres spectacles en prenant constamment davantage de risques. Son inspiration se fait aussi toujours plus généreuse. Il reconstitue cette fois ses échanges par mails avec son ami Thomas Coville qui seul sur son trimaran tente une fois de plus en solitaire le record du tour du monde à la voile. Trente jours durant l'acteur soutient son ami en lui envoyant des mots dans lesquels il se livre un peu et se soucie beaucoup de de l'état d'esprit de celui qu'il appelle parfois son jumeau. Il se sent d'autant plus concerné par les difficultés auxquelles s'affronte Coville que la mer est un lieu qui lui fait à lui aussi des avances. Aux mots qu'envoie Gamblin succèdent souvent des plages de silence. Dans les réponses qui finissent pas arriver le navigateur, que sa situation pousse à diriger son attention sur son for intérieur, dit prendre la mesure de sa faiblesse. A travers leurs échanges les deux hommes dévoilent la complexité de leurs ressorts intimes. Ce qui n'empêche pas Jacques Gamblin de se livrer sur le plateau, à sa façon gracieuse, à quelques facéties. En fond de scène des cartes océaniques de toute beauté ou des images d'une mer tantôt accueillante, d'autres fois déchaînée nous font ressentir les dangers et les moments de sérénité que connaît celui qui fend les océans. Lesquels ne sont pas si éloignés des tourments et des exaltations du comédien qui occupe seul une scène où il se doit de tenir le public sous le charme. Jusqu'au 18 novembre Théâtre du Rond-Point tél 01 44 95 98 21
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