mardi 2 octobre 2018
George Dandin ou le mari confondu de Molière
Son mariage a fait du florissant paysan George Dandin Monsieur De la Dandinière. Ce dont il tire fierté mais guère de contentement. C'est qu'Angelique, sa jeune épouse ne l'apprécie guère et se laisse conter fleurette par un jeune gommeux, issu, comme elle d'une famille d'aristocrate. Le pauvre Dandin tente à plusieurs reprises d'avertir ses beaux parents, les Sotenville, de son infortune. Mais ceux-ci trouvent les manières de leur gendre offensantes et lui reprochent sans cesse de ne pas connaitre les usages du beau monde. Ils ne disent, en revanche pas un mot sur le fait que, désargentés, ils lui ont vendu leur fille pour se remettre financièrement à flot. Ce que la jeune femme n'ignore pas. D'un tempérament roué elle tourne, avec l'aide de sa servante, son mari en bourrique. Piètre parvenu, comme nombre de personnages centraux des pièces de Molière, le bougre en sera pour ses frais. Jean-Pierre Vincent, dont la connaissance des oeuvres théâtrales est sans pareille a eu connaissance qu'à sa création à Versailles la pièce était mêlée de musiques. Il a de ce fait réintégrer dans le spectacles des compositions de Lully, lesquelles sont jouées et chantées par Gabriel Durif dont la présence discrète est un enchantement. Tandis que Vincent Garanger compose un Dandin peu reluisant et à l'occasion brutal, Alain Rimoux et Elisabeth Mazev incarnent, eux, un couple de nobliaux aussi insoucieux du sort de leur fille que respectueux de la religion et des convenances de leur classe. Anthony Poupard, enfin, campe un serviteur d'une crétinerie sans fond, une sorte de Scapin, le malin, à l'envers.Un mot enfin du décor réalisé Jean-Pierre Chambaz, égal à lui même c'est - à dire d'une efficacité exemplaire. Jusqu'au 7 octobre MC93 Bobigny Tél 01 41 60 72 72
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