Pas commode quand on est muni d'un passeport israélien et né au sein d'une famille palestinienne de se pointer à l'aéroport Charles de Gaule afin de prendre un avion pour Tel Aviv. C'est ce qui est, à l'évidence, arrivé à Taher Najib, metteur en scène né dans un village arabe de Galilée et devenu l'un des metteurs en scène et acteurs les plus apprécié de l'Etat hebreux. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre ses activités en Cisjordanie. A portée de crachat, sa première pièce, est un monologue au cours duquel l'interprète s'adresse a plusieurs reprises au public.
Plutôt que de partir en vrille quand on refuse qu'il embarque, le jeune comédien repart avec un large sourire pour Paris où il retrouve sa belle. Lorsqu'il retente le lendemain (un 11 septembre!) l'aventure, son parcours est à nouveau semé d'embûches ou plutôt de longues attentes. Mais l'indétermination de son sort ne l'inquiète guère. Il réclame des boissons à ceux qui le font languir et les obtient. Pas question d'apparaître à ceux qui l'enquiquinent et à ses propres yeux comme un paria.
Judicieusement dirigé par Laurent Fréchuret, Mounir Margoum endosse avec un fol entrain ce rôle d'un gars qui a l'art de dédramatiser les situations les plus tendues. On ne peut plus revigorant en ces temps d'une actualité désespérante.
Jusqu'au 12 avril Théâtre du Rond-Point tel 01 44 95 98 21
15 - 17 avril TAPS Strasbourg
22 et 23 avril Théâtre de Villefranche, Villefranche-sur-Saône
25 avril TEC Saint-Maurice-l'Exil
6 mai L'Atelier à spectacles, Vernouillet
jeudi 20 mars 2014
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