Ibsen a tout au long de son oeuvre pris parti pour les individus qui ne se conforment pas à la norme. Le personnage central est ici Thomas Stockman, médecin d'un établissement de cure thermale d'une petite ville de Norvège. Il découvre que les eaux administrées aux curistes sont polluées et vont avoir sur leur santé des effets désastreux. Il propose aussitôt à ceux qui exercent un mandat public et au premier chef à son frère, qui se trouve à la direction du lieu incriminé des travaux d'assainissement. Mais si les bains ferment ceux qui y travaillent n'auront plus d'emploi. La station est également une source de gain pour le reste de la population locale. Esprit intransigeant, déterminé à ne pas distordre la réalité comme le conseille son frère et autres briscards de la politique, Stockman reste sur ses positions.
Il ne va tarder à devenir l'ennemi à combattre et sera même la cible d'agressions. Bien que lâché par ceux dont il croyait pouvoir guigner de l'aide, cet homme inapte à toute forme de bassesses ne cède pas. C'est ici que Thomas Ostermeier, metteur en scène allemand d'une puissance indéniable, se montre un adepte convaincu de Bertold Brecht. Il fait intervenir les spectateurs qui soit prennent fait et cause pour celui qui se refuse à faire des compromis soit abondent dans le même sens que ses adversaires. On assiste là à des discussions qui en disent long sur le monde d'aujourd'hui.
Le public est de bout en bout tenu en alerte. D'autant que le spectacle démarre en fanfare avec les interprêtes qui chantant des airs de rock donnent le sentiment que les lendemain ne sont pas prêts de déchanter....
Jusqu'au 2 février Théâtre de la Ville tel O1 42 74 22 77
jeudi 30 janvier 2014
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