lundi 13 mars 2017
L'indigent philosophe de Marivaux
La soixantedizaine flamboyante, Claude Brasseur interprète aux côté d'une jeune violoncelliste un monologue méconnu de Marivaux. L'homme né dans une famille de la haute a claqué son copieux héritage et s'en est allé sur les routes. S'accommodant de peu et doué d'une gaîté inépuisable, il a fait quantité de rencontres et de petits métiers. Il a fini par se joindre à une poignée de saltimbanques parmi lesquels il vit en harmonie. En écrivant ce texte succulent, Marivaux signifie l'importance qu'ont eu sur lui les philosophes des Lumières. On lui savait la pensée large. Il frôle cette fois l'insolence libertaire. L'écriture pétillante du grand auteur dramatique convient on ne peut mieux à Claude Brasseur que dirige Christophe Lidon. Le voir pourfendre le monde dont il est issu, vanter les délices d'une vie aventureuse et évidement sans le sou et l'entendre dire qu'il est toujours prêt à se lier pour la vie ou quelques heures avec une belle met en joie. On ne peut que conseiller d'aller voir ce spectacle qui ne dure qu'une heure où Claude Brasseur retrouve un personnage de la veine et de la fraîcheur de celui qu'il jouait en 1964 aux côtés d'Anna Karina et de Sami Frey dans Bande à part d'un Jean-Luc Godard qui en ce temps avait le bon goût d'adorer les chenapans.
Jusqu'au 1er Avril Théâtre de l'Atelier tél O1 46 06 49 24
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire