mardi 23 décembre 2014
La chair de l'homme de Valère Novarina
Ses écrits, affirme volontiers Valère Novarina, se sont faits tout seuls. Ont jaillis de sa plume ou plutôt des souterrains de son être. Il se situe, ce disant, dans la lignée des surréalistes qui, dans ce qu'ils appelaient des cadavres exquis, laissaient les phrases s'emboiter à leur guise. La différence de taille est que l'oeuvre de Novarina est celle d'un écrivain féru de théologie. Ses connaissances de l'Ancien et du Nouveau testaments imprègnent les innombrables éructations, allitérations et mots inventés qui se déversent de la bouche de Marc Henri Lamande. Vêtu d'un vêtement noir qui lui colle à la peau et ressemble à un habits de plongée, le visage plâtré à la manière d'un Pierrot, ce comédien sans pareils balance ou chante un texte où voisinent monologues et dialogues. Comment il arrive à mémoriser une telle quantité de tronçons de phrases et de listes de noms relève du mystère. Entouré d'une violoncelliste et d'un champion du numérique, l'acteur semble emporté par la spirale de termes qui disent une solitude sans recours et les transports de l'âme. Les amateurs d'aventures artistiques qui ouvrent des horizons insoupçonnés ne peuvent qu'être sensibles à l'amplitude poétique de cette représentation.
Jusqu'au 28 février Théâtre Reine Blanche tel 01 40 05 06 96
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