L'intelligence de Charlie Gordon est si bancale qu'il en est réduit pour gagner quelques sous à nettoyer des chiottes. Il suit néanmoins des cours de lecture et d'écriture à l'université où il s'est épris de son professeur , Miss Kinian.
Ayant constaté qu'une intervention chirurgicale avait eu des effets bénéfiques sur le comportement d' une souris de laboratoire dénommée Algernon, deux hommes de science persuadent Charlie de se soumettre lui aussi à une opération du cerveau qui devrait lui permettre de tripler ses facultés mentales. Le résultat dépasse les prévisions les plus optimistes. Devenu un toxico du savoir, Charlie en arrive non seulement à discuter de leurs théories avec les deux savants, à apprendre de nombreuses langues étrangères mais aussi à composer une oeuvre musicale. Il tient par ailleurs un journal intime dans lequel il tente de démêler les noeuds qui avaient rendus sa pensée si chétive. Le seul hic mais d'importance est que ses anciens copains l'ont rejeté et qu'il se sent incapable de sceller des amitiés nouvelles. En revanche, Miss Kinian, à qui il croyait être indifférent, se révèle sensible à sa personne.
Lorsque la souris Algernon commence a manifester des signes de dégénérescence et finit par mourir, Charlie comprend que son esprit va lui-aussi rétrograder. Il tente de reprendre les travaux des scientifiques pour voir s'ils ont commis quelque erreur. Mais les ténèbres ne vont pas tarder à le réenvelopper. Ses copains d'antan à nouveau l'entourent et le protègent. Son seul soucis à présent est de couvrir de fleurs la tombe d'Algernon, la souris blanche.
On sort évidement de la représentation le coeur sur le carreau. Mais aussi avec le sentiment de bonheur que procure l'interprétation d'un acteur aussi rare que Gregory Gadebois. Dirigé avec délicatesse par Anne Kessler, avec laquelle il fut membre de la troupe de la Comédie française, il a su faire du récit de science -fiction écrit par Daniel Keyes un spectacle qui touche au plus profond.
Hébertot tel 01 43 87 23 23
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire