dimanche 22 septembre 2019
Orlando de Virginia Woolf
A chacune de ses créations la metteuse en scène anglaise Katie Mitchell recours à quantité d'artifices techniques. Comme dans ses précédents spectacles une narratrice est présente sur le plateau où l'intrigue est filmée et projetée sur un écran qui surplombe la scène. Comme d'autres avant elle (notamment Bob Wilson) elle se mesure à Orlando,sans doute le texte le plus insituable de Virginia Woolf puisqu'il débute sous le règne d'Elisabeth 1er et s'achève en 1928, date où son écrit est publié. Homme jusqu'à 30 ans, Orlando se retrouve, après un long sommeil, dans le corps d'une femme. Si sa vie n'arrête de prendre d'aussi étranges tournures, elle reste fidèle à la poésie, sa seule véritable passion. Pour le reste elle s'adapte au rythme de ses mutations. Si elle répond aux sollicitations des femmes d'abord, des hommes ensuite, elle a fréquemment un vital besoin de solitude. Ce qui ne l'empêche pas de céder à l'attrait des banquets et autres réjouissances. En fin de parcours elle s'avoue que malgré les innombrables péripéties qui ont jalonnées sa vie, celle-ci lui a échappée. On a compris que les codes de la vraisemblance n'auront cessés de se dérober. Katie Mitchel a, cette fois, pour interprètes les comédiens de la Schaubühne berlinoise, une troupe dont la réputation n'est plus à faire. D'où vient alors un insidieux sentiment de lassitude? Sans doute d'un texte trop touffu qui aurait gagné à être allégé. Jusqu'au 29 septembre Odéon Théâtre de l'Europe tél 01 44 85 40 40
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