mardi 2 mai 2017
L'abattage rituel de Gorge Mastromas de Denis Kelly
Après avoir mis en scène des pièces de Marius Von Mayenburg, figure de pointe du jeune théâtre germanique, Maïa Sandoz se confronte aujourd'hui au scénariste et dramaturge Dennis Kelly dont l'oeuvre relève de la tradition britannique de la satire sociale. Gorge, le personnage dont on suit la trajectoire, est un enfant quasi modèle. Difficile de savoir si ses comportements sont d'un môme gentil ou lâche. Ses prudences semblent au fil du temps de plus en plus calibrées. La vingtaine atteinte, il joue un tour de cochon à son patron et se jette, ce faisant, dans la gueule du système. Devenu expert en techniques managériales, il s'approprie par des moyens qu'on ne qualifiera pas de recommandables tout ce qui lui fait envie. A la fin de sa vie il est devenu un homme corrompu, fortuné et solitaire. C'est alors qu'il reçoit une étrange visite. L'auteur a l'habileté de montrer comment le goût du gain infiltre insidieusement la conscience. C'est avec adresse qu'il restitue la texture de l'époque. Riche de saynètes saugrenues, la première partie du spectacle est délectable, la suite un peu moins convaincante. La faute sans doute à l'écrivain qui multiplie les ellipses et n'évite pas toujours les clichés. La choix de la distribution est, en revanche, heureux qui réunit 7 comédiens (Adèle Haenel, Aurélie Vérillon, Paul Moulin, Serge Blavan, Gilles Nicolas, Maxime Coggio et Christophe Danvin) Jusqu'au 5 mai Manufacture des Oeillets Tél 01 43 90 11 11
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