jeudi 16 avril 2015
Les inquiets et les brutes de Nis -Momme Stockmann
Deux frères dont les relations se sont visiblement espacées découvrent ensemble leur père mort. S'ils se montrent modérément émus, ils n'ont guère idée de ce qu'il convient de faire du corps souillé du vieillard. L'auteur dramatique allemand Nis -Momme Stockmann n'est amateur ni de psychologie, ni de conventions narratives ni enfin des situations trash si courantes dans le théâtre d'au delà du Rhin. Si les frères en viennent parfois aux mains, ils n'ont pas de ces discussions si attendues dans de telles circonstances au cours desquelles chacun déballe ses griefs. L'aîné puis son cadet, se laissent aller à des pensées qui peu à peu s'égarent. Et leur permet d'interroger l'inconnu en lui. L'écriture hallucinée de l'auteur âgé seulement de 34 ans n'est pas sans évoquer celle de Peter Handke. Olivier Martinaud qui a mis en scène cette pièce d'une force secouante (qu'il a traduit de l'allemand avec Nis Haarmann) a déniché pour la jouer deux comédiens dont la démesure intérieure convient on ne peut mieux à cet univers d'une intensité peu commune. Il s'agit de Daniel Delabesse (vu dans des créations de Didier Bezace) et de Laurent Sauvage (remarqué en compagnon de route de Stanislas Nordey)
JUsqu'au 16 mai Le Lucernaire tel 01 45 44 57 34
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