mardi 15 juin 2010

Pelléas et Mélisande de Claude Debussy

Tiré de la pièce de l'écrivain symboliste Maeterlinck dont les personnages communiquent avec les forces de la terre, ce drame lyrique a séduit le metteur en scène Stéphane Braunschweig dont on n'avait jamais remarqué qu'il fut attiré comme un Claude Régy par l'interaction entre le monde des vivants et des morts. Résultat le spectacle apparaît bien sage. Sagesse accentuée par un décor d'une singulière laideur.

La musique de Debussy, dont c'est l'unique opéra, fait heureusement tinter la tragédie Elle nous entraîne dans des labyrinthes où la mort est aux aguets.Il faut dire que la direction musicale de Sir John Eliot Gardiner est grandiose. Mais les moments d'envoûtement du spectacle ont les doit pour l'essentiel aux chanteurs Philip Addis (Pelléas) et Markus Hollop (son vieux père) dont les voix nous emportent vers un ailleurs indéfini. Ils apparaissent , eux, par leur présence intense mais dénuée d'affectation, comme les investigateurs de l'invisible chers à Maurice Maeterlinck.

Plutôt que de s'attaquer à des ouvrages où la vérité se dérobe, le metteur en scène serait peut être bien inspiré lors de sa prochaine incursion sur une scène d'opéra de choisir une oeuvre contemporaine à la fois cérébrale et aussi insaisissable que le sont au théâtre les intrigues tortueuses d' Ibsen dont il est si friand.

Jusqu'au 29 juin Opéra Comique tel 08 25 01 01 23

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