vendredi 23 janvier 2009

La puce à l'oreille

Père du théâtre de l'absurde, Feydeau a  brodé quantités de comédies dont les personnages tourmentés par leurs pulsions se mettent dans des situations sans issues. Tout au long du spectacle, le public se demande comment ils vont s'en tirer. Chacune de ses pièces est une mécanique parfaite qui, si on joue avec ses rouages s'effondre. C'est malheureusement ce qui est arrivé à Paul Golub qui n'étant pas la moitié d'un gai luron (il monte admirablement des textes dramatiques comme  Un siècle d'industrie de Marc Dugowson)  n'a de cesse d'en rajouter une louche. Résultat : La puce à l'oreille, l'une des oeuvres maîtresses du maître, au lieu d'être un vaudeville effréné ou chaque protagoniste tente de camoufler ses frustrations sexuelles tourne à la grosse farce. Ce qui est d'autant plus navrant que le metteur en scène  avait avec des comédiens comme Brontis Jodorowsky et Valérie Moinet, des interprètes qui, sans en faire trop, étaient à même de trouver le rythme qui convient à ce petit monde de frappa dingues.    

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