vendredi 21 mai 2021
Un garçon d'Italie de Philippe Besson. Mise en scène et adaptation Mathieu Touzé
dimanche 16 mai 2021
Que faut-il dire aux hommes.? Mise en scène Didier Ruiz.
dimanche 2 mai 2021
Les analphabètes Une réalisation de Gina Calinolu et Lionel Gonzalez
Il n'est pas rare que des artistes de la scène s'emparent du scénario des Scènes de la vie conjugale de Bergman. Personne en revanche ne l'a fait avec autant de bonheur que Gina Calinolu et Lionel Gonzalez. La formation de ces deux comédiens est on peut plus opposée puisque le jeu de l'un est marqué par son compagnonnage avec l'ingénieuse Jeanne Candel et que le métier de sa partenaire est influencé par la méthode de Stanilawski. Cette différence de registre s'avère sacrément payante. Au cours de la scène inaugurale le couple se félicite de sa parfaite entente. De fines lézardes pourtant ne tardent pas à apparaître. L'homme plein de lui même a pris la décision de refaire sa vie et assène à celle qu'il quitte une foule de reproches. Elle les encaisse sans guère protester. Lorsqu'après de longues périodes de silence ils se revoient elle a appris à lui renvoyer la balle. Bientôt les phrases qui tuent c'est lui qui en est l'objet. Bergman n'a eu de cesse de jeter une lumière crue sur les liens conjugaux et le plus fréquemment de dépeindre l'homme sous des traits peu glorieux. Si au cours des trois heureus que dure le spectacle l'attention jamais ne retombe c'est que les mots sont portés par deux interprètes exceptionnels. Ils sont épaulés par le musicien de jazz Thibault Perriard dont les interventions apaisent ou accentuent les différends. Quel gachis qu'un spectacle d'une telle qualité soit victime de ces temps pandémiques! Il n'aura été qu'extrêmement peu joué.Si un directeur de salle pouvait avoir l'heureuse idée de le programmer...
vendredi 26 mars 2021
Buster Keaton. Un spectacle d'Elise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo
La dernère création du dynamique duo formé par Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier est un remède aux idées noires si présentes dans ces temps viraux dont on ne voit pas la fin. A son début le spectacle jette quelques lumières sur ce que fut l'enfance de Buster Keaton né dans un famille de saltimbanques où il fit montre dès sa prime enfance d'une telle capacité, lors d'exercices casse-gueule, à rebondir sur ses pieds qu'il eût droit à l'appellation de projectile humain. Très jeune il prit la décision de braver seul son destin et se produisit dans des music halls .Le succés de ses spectacles tenait pour beaucoup au fait qu'il y affrontait un tourbillon de situations périlleuses. Le cinéma alors balbutiant très vite s'intéressa à lui. Le spectacle utilise nombre d'extraits de ses couts métrages et aussi de films aussi marqués par le génie que Le mécano de la générale et Le Caméraman. Il n'y arrête jamais, pour le plus grand plaisir du public d'avant-hier et d'aujourd'hui de cavaler. Le prodige est que cinq jeunes comédiens frais moulus des écoles de théâtre occupent le plateau et prennent avec brio la place du célèbre artiste et de ses complices. Le foisonnement créatif qui se déroule sous nos yeux met constamment en joie. Le duo de metteurs en scène a tenu à rendre au hommage au plus doué des contemporains de Keaton : Charlie Chaplin dont on redécouvre cette merveille qu'est L'émigrant. On sait enfin gré à la scénographe Catherine Ranki et à des auteurs tels que Agnès Desarthe, Tanguy Viel, Leslie Kaplan et quelques autres d'avoir enrichi à l'aide de leurs mots une représentation qui laissera des traces indélébiles. Le spectacle était censé commencé son parcours à Caen en janvier. On souhaite que le public aura sans trop tarder la chance de l'applaudir.