Pour ses presque débuts dans l'écriture et la mise en scène qu'il signe avec Samuel Vittoz, Julien Guyomard nous introduit au sein d'une communauté d'hommes de la campagne. Une campagne qui ne donne plus que de maigres récoltes. Celui qui a accédé au pouvoir ne tarde pas à se prendre pour une sorte d'augure. Des antagonismes apparaissent. Les bonshommes se trouvent attirés par un fatras de croyances par lesquels on croit rendre une assise au monde. Comme tous ceux qui ont eu leur comptant de frustration, ils s'en prennent à l'un ou plusieurs des leurs lesquels porteraient la guigne. La petite société, dans laquelle une femme fait une perturbante apparition, file un bien mauvais coton. On ne peut que penser à ces groupes de plus en plus nombreux d'humains que leur piètres condition d'existence rend si perméables aux idéologies ou croyances meurtrières.
A la génération précédente de jeune auteurs dramatiques caressaient des utopies sociales. On assiste au contraire dans ce texte tout en nerfs et situé à une époque indéterminée à la peinture d'un monde où la barbarie re-pointe son groin. Le résultat est hypnotisant. Ceux qui sont en quête d'un auteur qui ne mâche pas ses mots mais les laisse jaillir du plus profond de lui et sait s'entouré de complices qui partagent sa démesure intérieur, seront comblés.
Jusqu'au 25 janvier Maison du Développement Culturel de Gennevilliers, 16, rue Julien Mocquart Genevilliers tel 01 40 85 60 92
jeudi 24 janvier 2013
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1 commentaire:
ça c'est un super papier j'ai revu le spectacle !
joelle
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