Assis devant un piano, Pierre Notte pose à sa mère, dont on entend la voix, des questions on peut plus directes sur les sentiments qui l'animent et l'ont souvent fait avaler des couleuvres. Comme à son habitude l'auteur de "Moi aussi je suis Catherine Deneuve" signe les textes, les chansons et la mise en scène du spectacle. Lequel tourne, on ne s'en étonnera pas, autour d'un terreau familial inspiré de celui dans lequel il a grandi. S'il arrive à gommer les origines tourmentées de son oeuvre c'est que son humour résolument gamin met l'émotion à distance.
Cette épopée intime comme l'appelle le sieur Notte a pour personnages centraux une mère atteinte d'Alzeimer, sa fille et son fils. Le paternel a déserté le foyer. Ses enfants tentent d'être informé sur son compte. Ce qu'ils apprendront ne les rendra pas jouasse. Et surtout risque de créer entre eux un fossé infranchissable. Mais les situations les plus inextricables se terminent immanquablement en chansons chez cet auteur dramatique qui compte parmi les plus originaux apparu ces dix dernières années. Plus hardi qu'il ne l'a jamais été pour ce qui est de l'inventivité langagière, il émaille ses phrases de titres d'oeuvres réputées rappelant ce faisant combien notre mémoire - et notre pensée - est encombrée de formules toutes faites, parfois succulentes.
Pierre Notte qui, avec des mines de gavroche joue une partition délicate, est entouré de trois jeunes comédiens-chanteurs à la présence tout bonnement exquise : Tiphaine Gentilleau, Brice Hillaret et Chloé Olivères. Comme les contes l'histoire - où l'on croise non plus Deneuve mais Elisabeth Taylor - d'un fils disgracié, d'une fille au tempérament de peste et d'une mère plus clairvoyante qu'on l'aurait soupçonné se termine de joyeuse façon.
Jusqu'au 9 février 18h30 Théâtre du Rond-Point tel 01 44 95 98 21
La chair des tristes culs est joué par la même équipe dans le même lieu à 21H
mardi 22 janvier 2013
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