Le roman Orlando de Virginia Woolf débute au 17e siècle et s'achève en 1928. Tout du long on suit les tribulations d'un seul personnage : un homme qui à mi chemin de son parcours devient femme. Sa profusion extravagante ne destinait pas ce texte à la scène. Il a pourtant, il y a quelques années, tenté Bob Wilson et inspire aujourd'hui l'immense metteur en scène flamand Guy Cassiers. Lequel a trouvé en Katelyne Damen, une comédienne qui , sans affèteries aucune, mais avec une voix posée ou enflammée et une gestuelle minimaliste, nous entraîne dans le sillage d'un être que seul pouvait concevoir un esprit aussi fertile que l'auteur de Mrs. Dalloway.
Cet Orlando dont on suit autant le labyrinthe intime que les pérégrinations à travers l'Europe et les époques en arrive à constater la vanité de la passion dont il-elle a connu les douceurs et les souffrances. Vidéaste de première force, Fredérik Jassogne donne, à travers les images qui occupent le fond de scène, un contour au monde en perpétuelle mutation dans lequel évolue cet être dont le seul lien avec la personne qu'il fut dans son jeune âge est un poème écrit de sa main.
On aura compris que ce carrousel chatoyant de péripéties défie les classifications ordinaires et aussi que Guy Cassiers fait montre ici d'un métier qu'il ne cesse de mettre à l'épreuve. Conclusion : le bonheur que procure ce spectacle est à partager d'urgence.
Jusqu'au 10 Novembre Théâtre de la Bastille tel 01 43 57 42 14
mercredi 6 novembre 2013
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