Le système Ribadier semble être l'une des pièces de Feydeau qui se laisse le moins facilement apprivoiser. Ce qui explique pourquoi elle est rarement montée.
La machine infernale est lancée dès les premières répliques. Depuis qu'elle a mis la main sur le carnet de rendez-vous de feu son premier mari, qui collectionnait les aventures extraconjugales alors qu'elle le croyait d'une fidélité absolue, Angèle se méfie des hommes. Et au premier chef de Ribadier , son second époux à qui elle fait à tout bout de champs des scènes. Quand il veut endormir la méfiance de sa chère et tendre, le bonhomme use de ses dons d'hypnotiseur. L'arrivée impromptue de Thommereux, autrefois amoureux transi d'Angèle, va provoquer des quiproquos de plus en plus étourdissants.
Difficile de ne pas applaudir l'habilité avec laquelle Zabou Breitman s'est sorti de l'enfilade d'imbroglios imaginé par Feydeau, esprit d'une précision qui constamment frôle l'absurde. Seuls des comédiens doués à l'extrême tels que Laurent Laffite et Laurent Stocker pouvaient interpréter ces personnages emportés dans un tourbillon de mensonges ou d'un aveuglement phénoménal. Le reste de la distribution est au diapason.
L'humour foudroyant de Feydeau a encore frappé.
Jusqu'au 5 janvier Théâtre du Vieux-Colombier tel 01 44 39 87 00/01
jeudi 28 novembre 2013
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