Elle ne va dès lors plus cesser de ruminer des pensées nouvelles et de laisser filer sa mémoire. Après s'être rappelée à quel point était grande son inexistence et faire remonter des grands fonds le souvenir des débuts de sa séquestration dans une cave où elle s'écorchait les mains sur les murs pour sentir quelque chose, des pensées plus douces la submerge. Et de se remémorer les élans de compréhension qui les liaient l'homme et elle. Leur communication certes retrécie était néanmoins forte.
Dévoilant de la sorte les liens qui s'étaient établis entre son ravisseur et elle, elle s'avoue la peur qu'elle éprouva quand, fantasme ou réalité, elle se persuada qu'une autre était devenue l'élue de celui qui l'avait soustrait à son quotidien. Mais les moments les plus intenses du texte sont ceux où elle, dont l'enfance si formatrice fut sacrifiée, tente de cerner la frontière derrière laquelle se forme le moi.
Dirigée surtout dans la dernière partie du spectacle avec une magnifique sobriété par Michel Didym, Julie-Marie Parmentier confirme un talent d'une poignante fraîcheur. Elle est accompagnée tout au long de son monologue par une musicienne aussi douée qu'elle : Charlotte Castellat
Jusqu'au 17 octobre Théâtre Ouvert tel 01 42 55 55 50
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