Parvenu aux marges crépusculaire, un auteur dramatique libère des souvenirs longtemps enfouis. Surtout celui d'un amour de jeunesse. Amour peu commun puisque l'élue avait les yeux entourés d'immenses cils et le pelage moelleux d'une vache. Qu'il nomma Olga et rejoignait dans la clairière où il vécut les moments les plus enjoués de son existence. Patrick Coulay, qui joue ce jeune homme saisi d'une passion incontrôlable et a mis ce texte inconvenant en scène avec l'appui de Maryvonne Schiltz, a pendant la première partie de la représentation le palpitant en folie.
A ses côtés Jean Leber joue au violon (alors qu'ils ont été composées pour le piano) des pièces d'une beauté tantôt sémillante tantôt mélancolique d'Erik Satie. L'alliage du texte de Roland Dubillard et de la musique font échos au lien qui unit l'homme et le bovidé
Mais aucun bonheur n'étant sans mélange les choses se gâtent quand l'homme emmène sa dulcinée à Paris où ils entament ensemble un numéro de cirque. Dubillard, qui sait comme peu d'écrivains, décrire la délicate coexistence du tragique et du farfelu, ne croit guère en ses propres utopies. L'homme se jette dans un combat singulier avec lui même et doit déclarer forfait.
La saveur de la prose de l'auteur et la maitrise vertigineuse avec laquelle le violoniste interprète Satie font de ce spectacle une aventures de l'art des plus atypiques.
Jusqu'au 29 octobre Lucernaire tel 01 45 44 57 43
mercredi 31 août 2011
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