On entre sans crier gare dans le vif du sujet. Dans une salle d'attente d'hôpital une infirmière ou une amie annonce une mort. La séquence se clôt par la signature de l'acte de décès. Ce qui se reproduira au cours des sept courtes pièces qui composent le spectacle Voilà qui a l'air bien éprouvant. Mais ne l'est pas tant les sentiments qu'inspirent aux survivants cette situation sont inattendus. Ces variations autour de la finitude étincellent même parfois d'humour, pas de cet humour noir dont sont friand les anglos-saxons mais de celui qui jaillit dans des circonstances où l'on se sent tout ensemble concerné et étranger.
Au centre des histoires une danse - qu'on ne verra pas mais a été composée par une chorégraphe inspirée par la misère qu'elle a côtoyé dans la capitale du sous continent indien - qui a marqué au plus profond tout les personnages qui occupent le plateau. Seule la mère de la jeune femme se montre hostile à cette danse dite de Delhi. Ce qui nous vaut des scènes d'affrontement mère-fille d'un comique vinaigré. La soudaine passion de la jeune artiste pour un homme marié inspirera à sa virulente génitrice des jugements tout aussi inconsidérés. Quand l'épouse de l'élu du coeur de sa fille tentera de mettre fin à ses jours, elle prendra fait et cause pour la femme délaissée. Au cours d'une autre scène deux proche d'une femme qui vient de s'éteindre sont prise de cet inextinguible fou-rire qui saisit ceux dont la tension atteint de tels sommets qu'ils perdent tout contrôle d'eux même.
Certains émettront des réserves quant à la scénographie extrêmement étudiée, d'autres reprocheront l'aspect parfois didactique du texte. On ne peut toutefois nier que le théâtre du dramaturge russe Ivan Viripaev possède un réel pouvoir d'attraction et que les constructions de ses pièces (on avait déjà monté de lui en France un autre de ses écrits qui a pour titre Oxygène) sont totalement novatrices. Excellemment dirigés par le metteur en scène Galin Stoev, Océane Mozas, Caroline Chaniolleau et Marie-Christine Orry ont toutes des moments grandioses.
Juqu'au 1er juin La colline tel 01 44 62 52 52
mardi 17 mai 2011
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