Elle surgit une chanson canaille aux lèvres puis apostrophe le public et en particulier un spectateur choisi au hasard. Avant de se déssaper, elle lui demande s'il apprécie de voir des filles se dévêtir. Elle passe ensuite à l'étape suivante en expliquant qu'il lui faut respecter les règles de base par exemple ne pas enlever ses chaussures. D'une voix dont le ton à la fois enfantin et aguicheur rappelle celle de Marilyn Monroe, elle évoque Mae Dix qui inaugura l'art du striptease et avec laquelle elle s'identifie.
Comédienne douée à l'extrême, Céline Milliat-Baumgartner joue là une partie ardue dont elle se sort avec éclat. Il faut la voir faire face aux regards, les yeux phosphorescent et la bouche modulant de tendres appels. Avec une souriante impudeur, elle chante, dans un décor réduit au minimum, "je suis malléable à souhait" . En ces jours de froidure de l'année déclinante elle apporte un rayon de malice.
On est pas prés d'oublier cette scène magnifique qui clôt la représentation : alors que les notes cascadent (une musique de sauvage auraient dit les anciens...) elle tourne jusqu'à l'épuisement autour d'une colonne en métal argenté rappelant ainsi le sort funeste des femmes qui refusent les normes de comportements imposés. Leur angoisse est là chevillée au rire contraint
La dernière surprise c'est lors des saluts qu'elle nous l'offre. Au lieu d'une jeune femme fatale on a devant soi une actrice haute comme trois pommes a l'air sidéré de ce qu'elle a osé nous convier à voir.
Jusqu'au 17 décembre Théâtre de la Bastille tel 01 43 57 42 14
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samedi 11 décembre 2010
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