Bonnes nouvelle : cette pièce écrite en 1988 par Jean-Marie Besset n'a pas pris le moindre coup de vieux. Son vocabulaire étudié a conservé toute sa séduction et ses traits d'une hilarante insolence mettent toujours autant en joie. Il est pour le reste amusant de constater qu'il était déjà convaincu qu'il n'est pas un hétérosexuel qui n'a, tapi au fond de lui, une attirance pour les individus de son sexe.
Un concours a été lancé auprès d'architectes dont la tâche est d'imaginer la forme que prendra le premier bâtiment construit sur la lune. Parmi les candidats un homme encore jeune qui vient avec sa compagne de passer cinq ans en Afrique. Contrairement à son principal concurrent , il connaît l'âpreté d'une existence reléguée et est d'un caractère plutôt ombrageux et même parfois éruptif. Il lui faut s'affronter à une femme infatuée de la gloire d'être membre de la Haute administration et surtout à un homme de son âge à qui il fut jadis lié. Atteint du sida, ce fonctionnaire zélé, qui sait qu'il va sous peu basculer dans l'inconnu de la mort, a garder intacts ses sentiments pour son amour de jeunesse. Lequel va finir par se rendre compte que tous ont sur lui des visées sexuelles auxquelles il est moins insensible qu'il le prétend.
Si la mise en scène ne frappe pas par son originalité, Arnaud Denis qui l'a réalisé, se révèle en revanche excellent interprète. Tout comme Adrien Melin dont le jeu sobre et précis est l'un des principaux atouts du spectacle. On retrouve aussi avec plaisir Virginie Pradal, irrésistible dans un rôle d'impérieuse hystérique. La représentation semble avoir souffert d'un financement serré ce qui explique sans doute la platitude du décor qui se veut chic mais ne l'est pas du tout.
Jusqu'au 31 octobre Vingtième Théâtre tel 01 43 66 01 13
jeudi 2 septembre 2010
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