Seul s'en tire avec panache Dominique de Villepin qui, on s'en souvient, s'opposa avec brio, à cette campagne guerrière qui en disait long sur l'impuissance de ceux qui la déclenchait. Curieusement, l'auteur ménage aussi Condoleezza Rice dont l'attitude restera jusqu'au bout ambivalente. Dans une scène finale qui laisse la gorge nouée un jeune irakien émigré aux Etats Unis depuis la prise de pouvoir de Sadam Hussein prend la parole pour rappeler les mots d'un racisme achevé : "stuff happens", qui signifient "ces choses arrivent", qu'avaient eu Rumsfeld lorsqu'on lui apprit que la "croisade contre le mal" avait provoqué la mort d'un nombre incalculable de civils irakiens.
La mise en scène bi-frontale d'une remarquable limpidité de Bruno Freyssinet et de William Nadylam et l'interprétation hors pair des nombreux acteurs qui endossent les rôles de personnages pour la plupart duplices font de cette tranche d'histoire récente un spectacle à ne pas manquer.
Jusqu'au 14 juin Théâtre Nanterre-Amandiers
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