Arrivé dans l'au-delà il est pris en charge par les détectives de Dieu qui lui laissent une seconde chance laquelle il ne saura saisir. Savante alchimie de réalisme et de fantastique, cette pièce d'un écrivain né en 1878 dans une famille de la bourgeoisie juive de Budapest met le spectateur en larmes, sans doute parce qu'elle rappelle toutes les occasions manquées et qu'il est des coups qui, parce qu'ils ont été portés par quelqu'un qui vibrait d'amour mais était à cours de mots, laissent le souvenir d'une caresse. Voilà qui est politiquement bien incorrect. Comme l'est le parler rugueux des personnages.
Joué dans un espace de bric et de broc par des comédiens peu connus mais d'une fraîcheur désarmante tels que Rasha Bukvic (acteur serbe qui exerce pour la première fois sa profession en français) et Agathe Molière, ce spectacle est sans conteste la plus grande réussite du metteur en scène Frédéric Bélier-Garcia qui se retrouve depuis peu à la tête du Nouveau Théâtre d'Angers où il a eu le bon goût de créer cet inoubliable Liliom.
Jusqu'au 18 mai Nouveau Théâtre de Montreuil
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