Ecrivain, réalisateur, scénariste et acteur, Sam Shepard a été dans les années 70 une des figures de pointe de la scène et du grand écran américains. S'il continue à décrire les destins de personnages à la ramasse, ses pièces sont dans les temps normalisés que nous vivons à l'évidence moins fréquemment à l'affiche.On ne peut donc que se féliciter qu'un metteur en scène tel que Didier Long, devenu une coqueluche du théâtre privé, ait l'audace de monter l'un de ses écrits.
Le spectacle s'ouvre sur les retrouvailles sans joie de deux hommes éprouvés par les années qui ont vécus aux extrêmes marges de la société. D'embrouilles, arnaques aux courses hippiques et combines moins reluisantes encore. L'un semble prospère, l'autre dans la mouise. Il apparaît vite que celui qui a l'allure d'un Jean-foutre et vit dans un taudis a les moyens de faire chanter son ancien complice. Pour se sortir des griffes du passé il leur faut retrouver une femme et un homme qui furent mêlés à leurs magouilles.Mais ceux -ci n'ont qu'une envie modérée qu'on régénère leur mémoire.
Disons le d'emblée : comédiens fabuleux, Vincent Winterhalter et Jean-Claude Dauphin, trop longtemps absent des plateaux de théâtre, emportent le morceau. Bien qu'elle n'ait qu'un rôle de dix minutes à défendre, Claire Nebout arrive à laisser entrevoir qu'elle est faite pour jouer les personnages en équilibre instable
Si la fin semble un peu incertaine c'est que plutôt que d'écrire des trames policières, Sam Shepard préfère surprendre ses personnages à des moments clés de leur vie faite d'embrouilles. Lesquelles laissent immanquablement des traces indélébiles.
Théâtre Marigny tel 08 92 22 23 33
jeudi 26 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire