Ce sera ensuite avec sa fille (Vimala Pons, une découverte dont la beauté androgyne a une parenté avec celle de Claude Degliame) qu'il engage le fer. Ses souvenirs la traversent peu à peu comme un trait de feu.
Le metteur en scène nous plonge au coeur d'un procès qui évoque ceux des mythes antiques. Peut être, car il perdit sa mère alors qu'il avait cinq ans, sait-il aux tréfonds de lui-même ce qu'est la tragédie. Si le spectacle a des parfums chimériques c'est que pour s'accorder au réel il dût souvent laisser les rêves et l'imagination prendre le dessus.
La pièce rappelle que si nul n'est innocent (comment le serait-on alors que les débordements de nos corps nous font envisager les accouplements les plus baroques) nul non plus n'est coupable de ses pensées et de ses appétits.
Rabeux, une fois de plus ne fait pas dans la demi- mesure, c'est pourquoi sa présence dans le théâtre français devenu à l'image de la société, si pudique et bien pensant, est indispensable.
Jusqu'au 17 octobre Théâtre de la Bastille tel 01 43 57 42 14
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