Un triumvirat a repris les rennes de la Pépinière opéra. Les trois lascars ne semblent pas opter pour une politique pèpère puisqu'ils ont programmer Shitz de l'israélien Hanokh Levin, un des seuls auteurs dramatiques qui aura bouleversé le champs du de l'art théâtral de son pays. Une fille aux formes généreuses qui ne trouvait pas de fiancé finit par dégotter une petite frappe qui n' a d'autres idées que mettre la main sur le magot des parents de sa promise.
L'incorrection de la pièce ou le père et la mère se font cruellement assaisonner par leur fille dont les hormones ont pris feu, fit scandale dans un pays où la famille est sacrée. Si le tragique y tutoie constamment le comique on peut néanmoins déplorer la pesanteur de la mise en scène. Il n'en va pas de même de Europeanna (joué dans la même salle) adapté d'une oeuvre de Patrick Ourednik, grand écrivain tchèque méconnu qui a installé ses pénates dans notre douce France, et mis en scène par la comédienne Laure Dutilheul. Deux conférenciers, Sharif Andoura d'origine moyen orientale et et Jonathan Manzabi né de parents Zaïrois décrivent sans soucis de chronologie un siècle (le vingtième!) couturé de guerres. On croit en connaître un bout sur sur ces temps si proches et on en apprend de belles à chaque phrases. Le XXIe siècle commençant de manière si affligeante, le spectacle apparaît d'une importance majeure.
Dans Des gens Zabou Breitman a porté à la scène des bribes de deux films parmi les meilleurs de Raymond Depardon (Faits divers et Urgence) Les personnages joués à merveille par Zabou Breitman elle -même et Laurent Lafitte qui godillent d'un personnage à l'autre sont en proie à des convulsions névrotiques qui ne sont étrangères qu'a bien peu de personnes. Le théâtre devient du coup une chambre d'échos du monde. Comme l'actrice -metteuse en scène a apporté le renfort de sa célébrité, le spectacle se donne dans un théâtre privé, le Petit Montparnasse.
Il faut enfin rappeler qu'a été prolongé jusqu'au 20 décembre pour cause de succés L'apprentissage de Jean-Luc Lagarce (Les déchargeurs) où un homme qui vient de subir une anesthésie a quelque mal à restaurer ses forces mentales. Grâce à Alain Macé, comédien d'une cinquantaine d'années dont on ne connaît pas assez les ressources, ce spectacle restera dans les mémoires comme un pincement au coeur.
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