vendredi 13 février 2009

Très chère Mathilde

Line Renaud adore interpréter les mamies décomplexées. La partition que lui a offert le jeune metteur en scène Ladislas Chollat dans la pièce d'Israël Horovitz Très chère Mathilde semble avoir été taillée à sa mesure. Une octogénaire pleine de vie voit surgir dans l'appartement qu'elle occupe en viager un américain qui n'est autre que le fils du propriétaire récemment disparu. Lequel tombe des nues en découvrant qu'il ne peut pas disposer comme il l'entend du bien que lui a légué son père. Mais il ne tarde pas à pactiser avec la vieille dame qui a une fille d'humeur nettement moins liante. Alors que le souvenir du disparu déclenche chez celle qui lui offre l'hospitalité une éruption de nostalgie, le fils ne se souvient que de ses travers. On apprendra petit à petit le fin mot de l'histoire. Si la pièce n'est guère enthousiasmante, il n'en va pas de même de la mise en scène et de l'interprétation. Line Renaud comme ses partenaires Samuel Labarthe et Raphaëline Goupilleau jouent on ne peut mieux. Dans le rôle d'un homme qui joue les cyniques, se considère avec dédain et s'abîme trop volontiers dans l'alcool, Samuel Labarthe est  particulièrement impressionnant.   L'élégance du décor conçu par Jeff Servigne et les surprenantes vidéos d'ombre chinoises qui jalonnent le spectacle achèvent de le rendre "écoutable". Marigny  

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