dimanche 11 novembre 2018

Perdu connaissance Création collective sous l'oeil d'Adrien Béal

Il s'en passe de drôles dans le logement de la gardienne d'une école primaire. Alors qu'elle faisait des emplettes dans une grande surface, elle est tombée inanimée. Tandis qu'elle tente de trouver les papiers de celle qui a perdu connaissance et est à présent hospitalisée, sa soeur est surprise par la directrice de l'école à l'esprit apparemment tatillon. D'autres hommes et femmes apparaîtront dont le mari de la directrice, le père d'un enfant à qui une institutrice a confisqué un couteau, une deuxième soeur de la gardienne qui, elle, sort de prison. Chacun tient des propos ou a des comportements qui paraissent discordants. La première soeur veut que son mari s'occupe dorénavant seul de leur fils, la seconde raconte la passion qui l'a liée à une autre détenue retournée depuis au Mexique, son pays. Ne sachant où trouver un toit, elle se cabre lorsqu'il lui est conseillé de quitter le logement qu'occupait la malade. On apprend entre autre étrangetés que la directrice et son mari n'échangent jamais un mot et que l'enfant du couple qui se défait ne supporte pas qu'on lui dise qu'on l'aime... On l'avait noté avec Le pas de Bême et Les batteurs, ses précédentes créations, Adrien Béal se démarque radicalement des productions actuelles. Non seulement car l'écriture du spectacle est collective et que chacun des six interprètes y met, de ce fait, une touche personnelle mais surtout parce que le lieu où se déroule la pièce tient à la fois de l'école, de l'hôpital et de la prison, trois lieux d'enfermement dont il est constamment question et sur le fonctionnement desquels Michel Foucault s'interrogea avec l'acuité qui était sienne. La représentation manque encore un peu de vivacité. Elle n'en est est pas moins l'une des plus délicatement saugrenue vue depuis longtemps. Jusqu'au 19 novembre T2G Théâtre de Genevilliers Tél 01 41 32 24 26

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