Electron on ne peut plus libre, Rafael Spregelburd a ouvert une brèche dans le conformisme de notre temps. Se référant autant au cinéma qu'aux sitcoms, il a écrit une pièce saturée d'intrigues où les acteurs ne cessent de se transformer, de troquer un personnage pour un autre, de changer de dégaine, de coiffure comme de perruques. On comprend donc que les deux metteurs en scène (Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier) aient un eu un coup de coeur pour cette oeuvre au climat hystérique qui couple situations alambiquées en diable et violence déréalisée.
Marcial Di Fonzo Bo, qui joue lui-même un des cinq rôles, a trouvé en Karin Viard, Marina Foïs, Grégoire OEstermann et Pierre Maillet les compagnons idéaux de cette aventure artistique. Si l'interprétation comme la scénographie laissent admiratifs, le spectacle est par instants encombré par ses trouvailles. Il aurait du coup gagné à être réduit. (Il dure plus de trois et demie) On le dit avec d'autant plus de scrupules que l'argentin Rafael Spregelburd est sans conteste un écrivain. Et des meilleurs.
Jusqu'au 14 juin Théâtre National de Chaillot
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